Year 1, Middle School, Sixth Form, High Scool, College, 6th grade… Tous ces termes du monde de l’éducation anglo-saxon, jamais totalement inconnus demeurent malgré tout pour beaucoup d’entre nous un jargon souvent obscur. Ce mois-ci, VivaLing s’attelle à clarifier pour vous les subtilités de la scolarité outre-manche et outre-atlantique.
Introduction à scolarité anglo-saxonne
Dawson’s Creek, Beverly Hills, Hartley : les Millenials, sans le savoir, maîtrisent plutôt bien les rudiments de la scolarité américaine depuis leur plus tendre adolescence grâce aux séries à succès de leur génération. Des soap-operas tournés aux quatre coins des Etats-Unis – entre établissements scolaires secondaires et supérieurs de la très tendance Californie du Sud à la verte Caroline du Nord.
L’éducation scolaire anglaise a quant à elle fait son entrée magistrale sur la scène internationale grâce au célébrissime Harry Potter dans les années 2000. Ecole de sorcellerie dédiée aux 11-17 ans, Hogwarts a introduit le monde entier aux basiques de ce qu’est un internat traditionnel britannique (Secondary et Sixth Form school) représente dans l’imaginaire collectif – uniformes, vieilles pierres et campagne verdoyante à l’infini.
Une maternelle optionnelle et parfois payante
Au-delà de l’image générée par le petit et le grand écran, VivaLing vous embarque cette semaine dans la machine à voyager dans le temps et vous fait découvrir la scolarité de Harry et Amy, respectivement écoliers anglais et américain.
Harry a 3 ans et son parcours scolaire commence durant les Early Years, deux années facultatives où les parents britanniques peuvent envoyer les enfants en Pre-School, à hauteur de 30 heures par semaine, le tout financé par l’état anglais.
Une situation peu différente pour Amy qui, à 5 ans et selon l’état où elle vit, peut intégrer le Kindergarten pour une année préparatoire avant l’école primaire (elementary), sans frais. Les années antérieures en garderie sont à la charge des familles, selon leurs moyens.
Un cycle primaire identique ou presque
La primaire anglaise – primary et américaine – elementary, se définissent avec peu ou prou les mêmes règles que leur équivalente française. On y entre à 6 ans, on y apprend à lire, à compter, et bien plus encore. On en sort entre 10 et 11 ans.
Harry y passera 6 ans de Year 1 à Year 6, alors que Amy y séjournera 5 ans, du 1st Grade au 5th Grade. Ils pourront alors passer au collège, secondary school au Royaume-Uni et middle school aux USA.
Collège et premiers passages de diplômes
Tout comme les collégiens français, Harry préparera tout au long de son parcours scolaire secondaire – Year 7 à Year 11 – son futur diplôme, le GCSE – General Certificate of Secondary Education.
Amy ne vivra pas la même chose, car les collèges américains se composent de trois années, 6th, 7th et 8th grade, et sont une transition matérialisée du primaire au supérieur. Harry achèvera ses études secondaires à l’âge de 16 ans. Il sera prêt à quitter ce dernier et à effectuer une transition vers l’enseignement supérieur. Il aura alors des choix à faire.
Des multiples échelons intermédiaires
C’est là que le parcours de Harry peut devenir un peu plus complexe ; certaines écoles secondaires offrent des options d’éducation plus avancées. Les élèves peuvent éventuellement rester dans la même école jusqu’à leurs 18 ans, si cette option est disponible. Ceux qui ne fréquentent pas une école offrant une formation continue devront changer d’établissement. Ils transiteront via une Sixth Form ou un College. Ce dernier, comme l’aurait fait le lycée, dispensera deux années de préparation au certificat de A-Level.
Outre Atlantique, Amy achève son parcours en lycée avec un High School Diploma, délivré en grandes pompes lors des traditionnelles remises de diplômes à l’américaine – toge, chapeau et pupitre sur scène avec un discours délivré par le valedictorian ou premier de la classe. Il couronne la fin de ses 4 années de lycée – 9th grade (Freshman), 10th grade (Sophomore), 11th grade (Junior) et 12th grade (Senior). Quelques semaines avant la fameuse cérémonie intervient le fameux bal de promo, élément hautement important de la cinématographie adolescente américaine.
En route vers le supérieur
Fraichement diplômés, nos deux écoliers sont parés pour l’enseignement général supérieur, s’ils en font le choix. Pour être plus précis, Harry aura peut-être dû passer par la case College pour obtenir son diplôme de fin d’études secondaires et rejoindre une Uni ou University, Amy aura quant à elle monnayé son High School Diploma contre une entrée au College – aka l’université américaine.
Perdu.e entre toutes ces terminologies anglaises ?
En réalité, il faudrait blâmer la dérive de la langue française qui est à l’origine de cette confusion. En France, à la fin du Moyen-âge, les étudiants du supérieur se dirigeaient non sans fierté vers les collèges universitaires, ancêtres de nos facultés actuelles. Nos cousins anglo-saxons continuent malgré tout, d’une façon ou d’une autre, d’utiliser cette terminologie héritée des occupations anglo-normandes.
Une subtilité ou deux de plus
On pourrait aller encore plus loin, et évoquer le fait que Harry aurait pu aussi opter pour une éducation privée ou public school (en opposition aux state schools ou comprehensive schools, publiques donc gratuites). Sa scolarité se serait alors déroulée au sein d’une Pre-preparatory school, Junior School et Senior School respectivement pour une primaire, un collège et un lycée !
Et que dire des notations ou grades, marks, substantiellement différentes du système français. En Grande-Bretagne comme en Amérique, le système le plus communément utilisé, même s’il tend à changer, est celui de la notation de 0 à 100. Il peut être exprimé en pourcentage, simplifié en dizaine (de 0 à 9) ou bien encore transcrit en lettres – les fameux A, B, C, D, E, ou F, pour le dernier de la classe.
En résumé
Certains d’entre vous, découragés par tant de complexité, préfèreront peut-être s’en retourner à Netflix et à leurs séries préférées, sans questionnement superflu ! D’autres auront peut-être finalement trouvé des réponses à leurs questions et seront prêts à se jeter (ou leurs enfants) dans le grand bain d’une scolarité américaine ou britannique.
Dans tous les cas, un grand bravo pour avoir lu jusqu’à la fin et en remerciement de votre attention et persévérance, un petit tableau récapitulatif pour, nous l’espérons, y voir encore plus clair !